Une fontaine souterraine dédiée à Saint Jean Baptiste se situe devant l’église. Elle fut jadis l’objet d’un pèlerinage dont on retrouve les traces dès le XVe siècle. La grille la clôturant date probablement de 1883. L’accès à la fontaine se fait par un escalier de 17 marches en pierre. On pénètre dans une grotte creusée dans une sorte de brésier. La voûte s’étant effondrée dans la grotte, un plafond fut installé en 1982. Entre l’escalier et la grotte se trouve une petite salle servant aux pèlerins. Ceux-ci s’asseyaient sur un banc et retiraient leurs chaussures avant de se baigner dans la fontaine. Un acte du 13 juillet 1672 dit, en parlant de cette source: “les pèlerins sont accoustumés de s’y baigner pour accomplir les vœux qu’ils ont fait à la dite église”.

 

 

Fontaine Sainte Eutrope située à Canhac, face à l'église, sur une branche du chemin de Saint Jacques de Compostel.

Cette source à la propriété de soigner les estropiés de naissance ou accidentel.

Les marcheurs s'y arrêtaient afin de soulager leurs pieds endoloris

 

 

 

 Ce pont construit en pierres calcaires enjambe la rivière de la grande Barguelonne juste en dessous de Cazillac.

Les plus anciens du lieu parlent du « vieux pont romain » et même si aujourd’hui il ne « présenterai » pas de traces dans son bâtis de cette époque, il est presque certain qu’un passage existait déjà à l’Antiquité. La vallée était réputée marécageuse et des connexions étaient nécessaires pour relier les grands chemins Antiques qui passaient de part et d’autres sur les collines. De plus la proximité des vestiges gallo-romains de Saint Sernin de thézels et la Villae de Cazillac conforte l’idée d’un important réseau  « routier ».

Ce pont remanié maintes fois au cours des siècles est aussi étroitement lié à l’Histoire des Châteaux qui l’encadrent.

Au XI e siècle, le tout premier château fort (détruit)  fut celui de Noalhac puis ceux de Lauture et de Mondenard, encore debout aujourd’hui.

Le pont de LISSART aurait été la toile de fond d’un grand tournoi de Joutes organisé le 9 mai 1259 lors de l’assemblée des chevaliers du Quercy devant la porte Latine de Mondenard.

Le pont a-t-il été nommé "Lissart" à l'issue de ces tournois et à cause des lices qui étaient  construites alors très proches du pont ?

Une autre hypothèse ferait pensée que ce pont était alors fortifié et ce présentait comme le premier rempart du château de Lauture. Une « Lice » était alors formée entre les deux remparts !

Aujourd’hui, ce pont qui reste un des derniers encore debout de cette époque est en danger. L’association Patrimoine de Cazillac sur Barguelonne  constitue un dossier afin de réaliser les démarches pour sa sauvegarde.

La statue de « la Vierge à l’enfant »

Elle est ancienne, datée du XVIIe siècle, elle a été réalisée sous le règne de louis XIV.

Elle avait déjà été signalée fin XIXe auprès de la Société Archéologique du Tarn et Garonne par l’Abbé Barthélémy TAILLEFER curé de la paroisse de Cazillac de mars 1885 jusqu'à sa mort en 1937. Il ne voulut jamais changer de paroisse et est enterré dans le cimetière jouxtant l’église ! Passionné d’histoire et de patrimoine il a écrit de nombreux ouvrages sur l’Histoire locale.

La statue est creuse en sa partie postérieure car elle a été sculptée dans un tronc d’arbre qui a été ensuite évidé.

Cette œuvre présente plusieurs particularités :

  • la manière dont l’enfant Jésus tient sa Mère par son bras droit passé autour du coup de la vierge  ce qui est très rarement rencontré !
  • l’expression de leurs visages qui ne manque pas de dignité.

La vierge et l’enfant portaient une couronne en métal ouvragé malheureusement celle de l’enfant n’a pas été retrouvée tout comme l’attribut que tenait la vierge en sa main droite.

La statue a été traité contre les attaques des insectes xylophages par anoxie, nettoyée, subi quelques retouches picturales, consolidée par endroits et en particulier la main droite qui était fissurée et mal fixée.

La restauration a fait paraitre que, bien que repeinte au cours des siècles, ses couleurs sont proches de celles d’origine.

Pour permettre un maintien plus sécurisé de la statue nous avons dès son retour fait réaliser par un artisan de la commune une console plus adaptée

La restauratrice était Mme Julie CATALO-MANUEL du département des Pyrénées Atlantiques.

tableau « La Sainte Famille » « dite la vierge de Séville »

Le Tableau, situé dans la chapelle dite de la vierge est un peu mystérieux !

Le titre du tableau est « La Sainte Famille » « dite la vierge de Séville » dont l’original est conservé au musée du Louvre. La peinture réunit la Vierge et l'enfant Jésus, sainte Élisabeth et le petit saint Jean-Baptiste, sous la colombe de l'Esprit saint et sous Dieu le Père. La croix de roseaux que tend le petit saint Jean-Baptiste à son cousin suggère la passion que va subir Jésus adulte

Il ne s’agit « hélas » que d’une copie de la célèbre toile du peintre espagnol Bartolomé Estéban Murillo, peintre baroque du XVIIème siècle.

Cette toile aurait été commandée à l’état par la commune vers le milieu du XIXème siècle mais l’aboutissement n’a pas été mentionné

Cette magnifique réalisation est signée de la main de Léontine LEMEE, dans le coin en bas à gauche.

Elle œuvrait à la fin du XIXème à Paris en tant que copiste. Elle aurait donc reçu une commande spéciale mais nous manquons d’informations à ce sujet.

Les travaux de restauration ont été fait sur le cadre et la toile séparément.

Le cadre a été pris en charge par Mme Anne VIRGITTI de la Haute Garonne.

Un traitement anti xylophage a été appliqué ainsi qu’une consolidation par endroit par injection de résine, la dorure a été nettoyée et sur de très petites surfaces redorée à la feuille d’or.

La toile nécessitait d’être nettoyée et retendue sur un nouveau châssis.

Elle présentait aussi de légères déchirures et des plis notamment dans le coin en bas à droite

Des craquelures inquiétantes sur la surface de la peinture ont été également traitées par la restauratrice Mme Sandrine CAIHOL du Lot.

Aujourd’hui, nous sommes heureux car grâce à ces efforts nous   contribuons à la sauvegarde de notre patrimoine historique. Les générations futures pourront continuer à découvrir ces œuvres pendant plusieurs décennies comme nous, nous l’avons fait.